LES ATOUTS DE LA RACE CHAROLAISE

Les caractéristiques de la Charolaise font d’elle une race de 1er choix pour vivre de son métier et garantir une production et une viande de qualité qui répondent aux enjeux d’aujourd’hui et de demain tout en s’adaptant aux différentes conduites d’exploitation et à l’environnement d’élevage. C’est une race adaptable et résiliente qui garantit des résultats en toute situation, reconnue mondialement pour ses qualités d’élevage et sa qualité de viande.

Des qualités bouchères incontestables et une forte valorisation à l’abattage

La race charolaise s’est bâti une solide réputation dans le monde entier depuis des décennies et est reconnue pour ses qualités bouchères et sa viande de très haute qualité : goût et flaveur, tendreté et persillé. Elle est aussi connue des éleveurs et abatteurs comme étant une race rentable, avec des animaux conformés et pesants à l’abattage qui répondent à la demande des différentes filières, avec un rendement élevé et une viande facile à travailler et à valoriser.

La charolaise est la 1ère race en production de viande avec :

  • 42% des génisses abattues en France toutes races confondues (y compris races laitières) sont charolaises.
  • 33% des jeunes bovins abattus en France toutes races confondues (y compris races laitières) sont charolais.

Des performances en ferme inégalables

Avec une croissance supérieure à 1kg/j de la naissance au sevrage et un gain moyen quotidien supérieur à 2.2kg en période d’engraissement, la charolaise reste la race ayant le meilleur potentiel de croissance. Sa durée de finition relativement courte et efficace en fait d’elle une race prisée par les engraisseurs français ou étrangers.

C’est aussi une race avec une morphologie complète présentant de sérieux atouts : de grand format, avec un squelette solide permettant de supporter des masses musculaires importantes.

Avec environ 180 000 vaches contrôlées (VA4), la race possède la plus importante base allaitante contrôlée en France, ce qui permet un travail de sélection efficace.

Un des atouts majeurs de la charolaise est sa diversité génétique lui permettant de s’adapter en termes de morphologie aux différentes attentes d’un point de vue éleveur et filière. La race est porteuse de deux allèles du gène culard (Q204X ou « MH » ; et F94L ou « MH BEEF ») ayant des effets différents sur la conformation et pouvant être sélectionnés ou non en fonction du choix de l’éleveur.

Une valorisation alimentaire adaptée à tout type de système

La race bénéficie d’une excellente capacité d’ingestion et d’un faible indice de consommation lui permettant de valoriser au mieux les pâturages. Elle exprime ses performances dans des conditions d’alimentation très diverses. Grâce à sa faculté d’adaptation, la race charolaise valorise bien les fourrages grossiers lorsque les conditions d’alimentation sont peu favorables, et performe également en système intensif pour répondre aux objectifs de production élevés.

Des qualités d’élevage en phase avec le métier d’éleveur de demain

La charolaise est tout indiquée pour répondre aux attentes sociétales des éleveurs. Ses qualités maternelles en font une race complète sous tous les angles :

  • C’est une race laitière avec une production journalière de lait supérieure à 7L/j, dont les qualités maternelles assurent la croissance du veau jusqu’au sevrage et garantissent le Poids à Age Type le plus élevé des races allaitantes.
  • Le travail de sélection sur les facilités de naissance mené depuis les années 2000 a porté ses fruits et a permis d’atteindre un niveau de vêlages faciles similaire aux autres races allaitantes, tout en garantissant les autres performances.
  • Ses performances à la reproduction lui permettent de garantir un veau par vache et par an.

Sa docilité légendaire assure aux éleveurs un confort quotidien, notamment dans la manipulation des animaux, et son tempérament calme garantit une sérénité à l’éleveur même lors des évènements les plus stressants comme les vêlages.

La sélection de la race permet de répondre aux attentes des éleveurs et d’apporter des solutions concrètes pour diminuer le temps d’astreinte passé auprès des animaux et garantir une relation privilégiée entre l’éleveur et ses animaux.

Une race adaptée au territoire qui répond aux attentes sociétales​

C’est une race qui correspond à la vision de l’agriculture de demain : typique des élevages extensifs familiaux, c’est la race des grands espaces, de l’entretien des paysages bocagers et des haies. Une vache charolaise parcourt 6 km/jour au pré, pour ingérer ses 100 kg d’herbe fraîche.

Respectueuse du cycle de la nature, la vache charolaise nourrit son veau par sa production laitière pendant les sept premiers mois, jusqu’au sevrage. Sa grande efficacité alimentaire lui permet de bien valoriser le fourrage grossier et de ce fait d’avoir une nourriture cohérente avec son milieu. Elevée à l’herbe pendant plus de 8 mois par an, elle préserve, façonne et entretient le paysage et constitue un élément clé du territoire français. Fière représentante de l’espèce clé de voute qu’est la vache, la charolaise participe au maintien de la biodiversité sur les territoires qu’elle occupe et représente un des premiers remparts pour lutter contre le changement climatique.

De plus, sa grande diversité génétique, préservée depuis des centaines d’années par une sélection en système majoritaire de monte naturelle, lui garantit un réservoir génétique conséquent, premier levier de l’adaptabilité des races aux aléas climatiques et besoins de production. En effet, la charolaise est la race allaitante dont les généalogies sont le mieux connues en France avec : le taux de consanguinité le plus faible et le nombre « d’ancêtres efficaces » le plus élevé (cf. Bilan VARUME publié par l’Idèle).

L’export et le croisement comme preuve de l’universalité de la race

En France comme ailleurs, c’est une des races privilégiées pour le croisement sur support laitier ou mixte, avec plus d’un quart des croisés qui sont issus d’un père charolais, permettant de garantir des gains importants sur la croissance (+10%) et la morphologie tout en garantissant la résistance des animaux.

Capable de s’adapter à tous les climats (tropicaux, désertiques, froids) la race charolaise est aujourd’hui présente dans plus de 70 pays dans le monde. Elle est utilisée sur d’autres races locales comme améliorateur génétique. Le charolais a participé à la création de deux croisements incontestés en milieu tropical : Charbray (Charolais X Brahman), Canchim (Charolais X Zébu). La race Charolaise est présente aujourd’hui au Mexique, en Espagne, en Hongrie, au Brésil, aux Etats-Unis…

Eu égard aux évolutions de niveau de vie des pays émergents, la demande de production de viande dans ces pays est croissante ; la race charolaise, 1ère race à viande Française, est idéalement placée du fait de ses performances et ses qualités d’adaptation pour conquérir ces nouveaux marchés.

La population allaitante la plus importante en France

L’évolution de la population charolaise en France suit la tendance française pour atteindre en 2022 1.259 millions de vaches en production, et plus de 3.4 millions d’animaux reproducteurs au total (vaches, taureaux, génisses).

Les effectifs en 2022

La charolaise reste la plus grande race allaitante française. En France, elle représente (1) :

  • 9 % des vaches en production (IPG) tous types confondus
  • 3% des vaches allaitantes en production :
      • 9% des vaches allaitantes ayant une certification de parenté validée (CPB) sont des charolaises
      • 3% des vaches allaitantes contrôlées VA4 sont des charolaises

Une utilisation en croisement qui témoigne de ses atouts

Le charolais est également très utilisé en croisement pour apporter croissance et conformation à l’abattage principalement sur races laitières et rustiques. En effet, 26% des veaux croisés ont un père charolais, cela représente plus de 430 000 veaux en France chaque année.

Les taureaux charolais sont utilisés principalement sur 4 grandes races :

  • Sur vaches Salers, chaque année environ 115 000 veaux sont issus de pères charolais. Cela représente 95% des veaux croisés (et 40% de tous les veaux) issus de mères Salers.
  • Sur vaches Montbéliardes, ce sont près de 110 000 veaux qui sont issus de pères charolais, soit 45% des veaux croisés sur cette race.
  • Sur vaches Prim’Holstein, cela représente 62 000 veaux, soit 11% des veaux croisés.
  • Sur vaches Aubrac, près de 50 000 veaux sont issus de pères charolais. Cela représente 78% des veaux croisés (et 21% de tous les veaux) issus de mères Aubrac.

La diffusion de la sélection

Sur le 1.2 million de veaux charolais nés en 2022 en France, 1.08 million ont un père connu et déclaré. Parmi ces veaux, près de 680 000 sont issus d’un père inscrit au Livre Généalogique de Charolais France, soit 63% des veaux charolais avec père connu. Sachant que les vaches inscrites au Livre Généalogique de Charolais France ne représentent que 8% des vaches charolaises en production, cela témoigne d’un engouement certain de la part d’une majorité d’éleveurs charolais pour les animaux issus des cheptels sélectionneurs (adhérents au Herd Book Charolais), et d’une forte diffusion de cette génétique en base de production, notamment par la Monte Naturelle.